La FEP prend position pour une meilleure prise en compte de la RSE dans les achats de propreté

Validation

La RSE est des plus en plus présente dans les marchés de propreté. Sur les marchés publics, par exemple, elle compte en moyenne pour 7 points (+2) et 2 marchés sur 3 comportent désormais une clause dédiée contre 1 sur 2 en 2020. Le secteur de la propreté est engagé pour contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable. Pour que les actions des entreprises de propreté soient réellement efficientes, elles ont besoin que leurs pratiques vertueuses soient soutenues par un achat responsable des prestations et non pas que leur soient imposées des contraintes supplémentaires parfois éloignées de leur capacité d’action. Le Conseil d’Administration de la FEP propose ainsi des recommandations pour que la RSE soit mieux prise en compte sur les marchés de propreté.

L’offre technique est le cœur de la prestation

La technique décrit les moyens humains, matériels et organisationnels que l’entreprise va mettre en œuvre pour répondre au besoin exprimé. La RSE, c’est la manière dont l’entreprise va prendre en considération les sujets sociaux, environnementaux et sociétaux pour réaliser une prestation responsable. Cet engagement s’appuie sur des investissements qui donnent une valeur supplémentaire à la prestation.

Ainsi, la RSE doit être rémunérée par un prix juste prévu dans le budget alloué au marché. Dans les appels d’offres, la RSE peut être évaluée par des éléments identifiables et valorisables dans la réponse technique ou par un critère RSE, complémentaire à la technique.

La FEP recommande :

> l’utilisation de critères de sélection ou une notation des marchés qui donne une priorité à la technique, et mette en cohérence l’exigence RSE et le prix. 

Technique > Prix + RSE

>d’adapter le budget du marché aux investissements mis en œuvre ou attendus en matière de RSE par le prestataire

Une approche pragmatique de la RSE
Pour que des actions concrètes puissent être mises en œuvre, le temps et les moyens investis sur la RSE ne doivent pas être monopolisés par trop d’exigences administratives mais rester focalisés sur les enjeux prioritaires d’amélioration des pratiques de l’entreprise. 

La FEP recommande :

  • une approche sectorielle de la RSE, centrée sur les enjeux prioritaires du secteur, accessible et concrète grâce au référentiel RSE des entreprises de propreté;
  • le choix d’engagements RSE en lien avec l’objet du marché pour permettre des réalisations concrètes (c’est d’ailleurs obligatoire sur les marchés publics). Sur les marchés privés (uniquement), la performance globale peut être un élément à regarder pour soutenir les actions qui seront mises en place sur le marché;
  • l’utilisation d’indicateurs RSE qui restent utiles au pilotage de l’entreprise et adaptés à la taille de l’entreprise;
  • uniquement si cela est nécessaire, une utilisation rationnelle et régulée des évaluations externes (plateforme, labels…) qui autorise l’équivalence entre les démarches et s’appuie sur des outils transparents qui prennent en compte les enjeux sectoriels nationaux.

Promouvoir les bonnes pratiques auprès des acheteurs de la propreté
Cette position s’inscrit pleinement dans les objectifs de la Charte d’engagements pour un achat de propreté efficace et responsable signée avec le CNA (Conseil National des Achats) et l’ARSEG (Association des Directeurs de l’Environnement de Travail) d’établir une relation équilibrée entre clients et prestataires et de mettre en cohérence la recherche du mieux-disant social et sociétal avec les choix en termes de prix.
Forte de cette position consensuelle au sein de la profession, la FEP entend promouvoir ces principes « de bon sens » auprès des acheteurs de prestation. La FEP déploie des outils à leurs disposition :

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